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Pétrole & Gaz de schiste Information sur l'industrie du gaz & pétrole de schiste projetée sur Anticosti |
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Événement dépot
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Hydrocarbures - Exploitation controversée En 1975, le Gouvernement du Québec acquiert l'Île d'Anticosti. Le secteur Énergie est nationalisé depuis 1962. En 1969 la Soquip (Société d'Initiative Pétrolière) est mise sur pied. À partir de 1975, la Soquip cherche des hydrocarbures sur Anticosti. En 1996, la Régie de l'Énergie (André Caillé est nommé à la direction d'Hydro-Québec), 1998 HQ section Pétrole Gaz, 2005 démentèlement de Soquip et section Pétrole Gaz HQ par André Caillé. 2008 vente des permis, Caillé est président de l'Association pétrolière et président de Junex (qui possède une grande partie des permis sur Anticosti et Gaspé). 2007 - Le ministre des Ressources naturelles du Québec, Claude Béchard, dézone la protection d'une partie de l'Île d'Anticosti pour permettre l'exploration et l'exploitation de gisements de pétrole et gaz par le secteur privé. En 2008, plusieurs compagnies ont fait leur apparition pour récupérer des permis et exploiter les matières fossiles du gaz et pétrole de schiste sur la Vallée du St-Laurent et le Golfe St-laurent. Les compagnies Pétrolia, Corridor Ressources, Junex et TransAmerica Energy possèdent les permis d'exploitation couvrant 95% de la superficie de l'Île d'Anticosti. Ces compagnies privées ont obtenus des permis suite au démentellement de la section "Pétrole et Gaz" de la société d'état Hydro-Québec. En 2009, la nouvelle ministre des Ressources naturelles du Québec, Nathalie Normandeau signe le décret qui met le dernier clou sur le cercueil d'une île qui devait être protégée à perpétuité. Bien qu'Anticosti comportait plusieurs zones protégées (parcs, réserves, habitats fauniques et aires marines), on a cru "bon" que les seules zones impropres à cet octroi de permis soient le Parc National d'Anticosti, la réserve écologique du Grand Lac Salé et une portion de la Pointe Heath à l'est (voir Diaporama pour une visualisation de l'étendue des claims). La zone habitée de Port-Menier, par quelques 200 habitants vivant à l'année sur Anticosti, est entièrement octroyée à l'exploitation d'hydrocarbures. Il est difficile de concevoir que ces zones seront réellement protégées compte tenu de la nature de l'exploitation et des moyens pour y parvenir, c'est-à-dire par la fracturation hydraulique utilisée par l'industrie du gaz et pétrole de schiste et ce dès la phase d'exploration. Pétrole et Gaz de schiste Les hydrocarbures piégés dans les roches forment ce qu'on appelle des «réservoirs conventionnels» faciles à exploiter. Lorsque les hydrocarbures restent prisonniers de la roche-mère ou de roches très peu poreuses, on parle de ressources non-conventionnelles. Leur formule chimique et leur usage est exactement le même que pour les hydrocarbures conventionnels. Il en existe plusieurs sortes : Pétroles - ou huiles - et gaz de schiste (ou shale) : c'est le nom donné aux hydrocarbures qui restés piégés dans une roche-mère imperméable et qui n'ont donc pas réussi migrer vers un réservoir poreux. Fracturation Le pétrole de schiste que les compagnies entendent exploîter doit s'extraire par les mêmes procédés que le gaz de schiste, soit par fracturation du sol en profondeur et par injection d'énormes quantités d'eau (la fracturation hydraulique avec de l'eau ou d'autres formes de fracturation par diesel, propane, air, etc.) sous pression combinées à une liste impressionnante de produits chimiques comme adjuvant. Ces produits chimiques sont très nocifs pour la santé humaine et animale (cancérigènes) et certains sont radioactifs. Le sol d'Anticosti est déjà fracturé, fissurée. La géologie est de nature sédimentaire et très friable. Elle s’est constituée entre l’Ordovicien supérieur il y a environ 455 à 600 millions d’années (Ma) et le Silurien moyen (430 Ma). Les sédiments calcaires, qui composent l’ile d’Anticosti, se sont donc accumulés pendant près de 25 millions d'années (Ma) sur les fonds océaniques. Ils seraient exondés depuis le Dévonien, soit depuis 375 Ma, et soumis aux divers agents d’érosion. Des ruisseaux sortent soudainement de terre et s'enfoncent à nouveau pour aller on ne sait où. Des sources d'eau sortent des caps et se jètent à la mer. Il est donc fort dangereux de fracturer la roche dans ce contexte puisque toutes les nappes phréatiques mènent ou sont liées à la mer qui entourent Anticosti. De plus il faut considérer le transport du pétrole extrait et de l'eau de fracturation qui devra être traitée fort possiblement à Rimouski. Anticosti est reconnue pour ses nombreux naufrages, elle a acquis le surnom de « cimetière du golfe » en raison de ses dangereux récifs. Des déversements par transport maritime seraient hautement probables, sans parler des risques pour la flore et la faune tel qu'on l'a vu avec la Marée Noire dans le Golfe du Mexique en 2010. La fracturation est utilisée dès la phase exploratoire. C'est pourquoi la phase exploratoire est considérée par des spécialistes comme Marc Durand doct-ing en géologie appliquée comme étant très dangereuse pour l'environnement. Une fois effectuée la fracturation a des effets irréversibles sur le sous-sol car il n'est pas possible de les réparer à des kilomètres sous terre. Fracturation et Phase "Exploration" Il y 3 phases à l'exploration 1- Repérage d'un gisement de « schiste »: Lors de l’étape exploratoire, la première phase - appelée repérage - consiste à découvrir, au sein d’une zone géographique, l’emplacement des roches sédimentaires favorables à la génération du gaz naturel. Des levés sismiques sont effectués pour visualiser la structure géologique souterraine. A cette fin, des ondes sonores sont projetées dans le sol. 2- Le forage d’un puits : Il s’agit d'un forage vertical, prolongé en grande profondeur par un ou même plusieurs forages horizontaux reliés au puits vertical. Cette technique augmente nettement la surface exploitable. La technique utilisée appelée, pour simplifier, forage horizontal, permet de réduire nettement le nombre de puits verticaux visibles en surface. 3- La fracturation hydraulique : Lors de cette phase, les gaziers étudient le reflux du puits. Il est composé de débris de forage, d’un peu de sable résiduel, de gaz et de liquides de fracturation. Le gaz des premiers reflux est brûlé soit par une torchère, soit par un incinérateur. L’entreprise essaie et évalue les techniques d’extraction, planifie les mesures nécessaires pour réduire les impacts sur l’environnement et détermine s’il faut passer à l’étape suivante. Pour cela, les couches de "schiste" doivent contenir suffisamment de gaz naturel, la roche pouvoir être fracturée avec succès, le gaz pouvoir circuler en quantité suffisante pour être exploité commercialement. Si la production n’est pas possible ou n’est pas viable, tous les puits seront fermés et les sites seront restaurés conformément aux règlements et aux normes de l’industrie. référence info ici et plus de détails Selon ce qu'on sait la phase #1 a été réalisée sur les territoires dont Junex possède des permis à l'été 2012 par des levées sismiques. Pétrolia, quant à elle, aurait creusé des "carottes" aussi à l'été 2012. Ils en seraient donc tous à creuser des forages. Dans l'article du Devoir "Pétrole de schiste - Québec dit vouloir serrer la vis aux pétrolières" daté du 6 juin 2013 on peut lire que "Pétrolia et Junex ont déjà dit qu’elles réaliseraient des forages cette année (2013) et possiblement de la fracturation dès 2014." Mais si le règlement sur l'eau était à 1000 mètres, Junex et Pétrolia ne pourraient même pas faire leur carottage forage en phase exploratoire dans la majeur partie de l'Île comme l'explique Marc Durand dans cet article du Devoir. Conséquences Les conséquences de la fracturation du sol pour extraire les hydrocarbures sont analysées ici dans un Avis technique de Marc Durand, Doct-Ing-géologue ENSG Introduction : L’exploitation des gisements d’hydrocarbures non conventionnels, parmi lesquels se retrouvent les gaz et huiles de schiste, pose toute une série de nouveaux problèmes qu’il est insuffisant d’aborder avec la seule expertise des meilleures pratiques de l’industrie - ou les règles de l’art que se donnent les intervenants. Dans ce document, nous analyserons plus spécifiquement les questions géologiques et géotechniques de l’exploration et de l’exploitation éventuelle des gaz et huiles de schiste. Les données réelles conviennent mieux à notre analyse que des éléments simplement appréhendés. Comme la France a choisi en 2011 de se donner un temps de réflexion avant d’autoriser éventuellement le démarrage de cette industrie, notre rapport utilisera pour fins d’analyse des exemples venant d’Amérique du Nord : shales Haynesville et Barnett du Texas, shale Marcellus de Pennsylvanie et shale Utica du Québec. L’exploration et l’exploitation sont déjà en cours dans ces shales gazéifères. Mais même aux USA où cette industrie a démarré véritablement vers 2005, les effets et les conséquences à moyen terme et à long terme ne sont pas encore tous mesurés et mesurables. Nous utiliserons le terme shale comme synonyme de schiste argileux. Peu importe l’appellation, ces couches d’origine sédimentaire sont celles qui sur les cinq continents renferment, depuis leur origine dans des bassins marins, de la matière organique disséminée. Cette matière organique, transformée par la température et la pression au cours des ages, a donné les huiles et les gaz identifiés comme thermogéniques, par opposition au gaz contemporain (ex. le méthane biogénique des marais). Les shales sont nombreux et répandus : on estime qu’il existe plus de cent formations distinctes de shale sur la Terre. Ces shales n’ont pas tous un potentiel en hydrocarbures exploitables, mais de très nombreux pays en possèdent et seront donc confrontés tôt ou tard à la question de leur mise en exploitation éventuelle. Nous ferons dans ce rapport une analyse qui a une application universelle aux shales et non pas limitée à une seule formation géologique. Nous avons plus de données concrètes sur les gaz de schiste que sur les huiles de schiste ; cela tient au fait que cette industrie a démarré aux USA avec le besoin de substituer le gaz méthane dans la production d’énergie thermo électrique aux centrales au charbon vieillissantes. Mais l’analyse de la problématique sur les gaz de schiste apporte en même temps beaucoup de lumière sur l’extraction des huiles de schiste, car dans les deux cas, on utilise des techniques comparables dans des contextes géologiques similaires. suite sur la page Facebook de Marc Durand Durand, Marc. 2012 (27 novembre). Reportage sur Anticosti à Radio-Canada. Billet publié sur la page Facebook «gazdeschiste». « Vous reprenez en partie l'infographie de Découverte pour expliquer le procédé technique. De très haute qualité visuelle, cette infographie contient cependant des "faussetés" dans sa description du procédé. De plus l'infographie ajoutée sur les paroles de M. Proulx, qui explique à la minute 7:00 "qu'il faut relier tous nos puits ensemble…", donne une image tout-à-fait irréaliste, fausse carrément devrais-je dire, pour représenter le moindrement l'impact qu'auraient le projet (l'image "a" ci-dessous). Ce n'est pas une chaine linéaire de puits qui sera requis. L'évaluation la plus plausible pour l'exploitation de la totalité du gisement Macasty (qui couvre la totalité de l'Île) est d'environ 10 000 à 12 000 puits requis. En regroupant les puits (six par site-plateforme en surface - voir la fig.1b et fig. 2) on aurait besoin de 2000 plateformes dont un aperçu est montré dans l'image fig.1b pour une étape à la mi-chemin du projet. Le rayon d'action réaliste d'un groupe de puits est de 1000 m en fracturation hydraulique; il faut donc implanter une plate-forme à tout les 2 Km (fig.1b); pas sur une ligne, mais sur toute la surface de l'Île pour exploiter tout le gisement avec les chiffres avancés par les promoteurs. » suite du billet à Radio-Canada Les risques et enjeux de l'exploitation du pétrole de roche-mère d'Anticosti Conférence le 30 janvier 2013 de Marc Durand, Doct-ing. en géologie appliquée, Professeur retraité, Sciences de la Terre et de l’atmosphère, UQAM
VIDÉO voir la conférence sur Youtube Commentaire d'un participant : "Ce que j'ai retenu de la conférence de Marc Durand: L'exploitation du pétrole de schiste, ce n'est pas mieux, c'est même pire que celle du gaz de schiste. Comme cela se produit déjà ailleurs, avec le nombre de torchères qui seront présentes, l'île d'Anticosti sera toute illuminée vue du ciel. On aura donc un gros phare à l'entrée du St-Laurent et on pourra y chasser le chevreuil de nuit. Du moins au début car l'avenir ne sera pas rose. Du méthane va s'échapper des puits d'ici 15 à 20 ans. Les hydrocarbures ont tendance à migrer vers le haut alors la première chose que les gens de l'île vivront sera la contamination des sols (l'impact en profondeur sera permanent), suivie de la contamination des cours d'eau puis la contamination du fleuve. Les résidents d'Anticosti peuvent recevoir des textes par Internet mais pas des graphiques alors ils ne sont pas très informés. Le maire était favorable parce qu'il y a peut-être beaucoup d'argent à faire mais depuis qu'il a assisté à la conférence de cet ingénieur en géologie, il ne l'est plus."
"Étude Environnementale Stratégique" (EES) de la TRUITE MASQUÉE
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Fracture hydraulique : explications ÉMISSION FRANÇAISE SUR LE PÉTROLE ET GAZ DE SCHISTE
Video qui explique en dix minutes et en 3D, les aspects techniques et les très sérieuses lacunes dans l'exploitation des shales gaziers par la technique de fracturation hydraulique. C'est un court exposé du contenu de mes textes mis en ligne sur ce site: http://www.facebook.com/gazdeschiste2
LES DANGERS DE L'ESPLOITATION DU GAZ DE SCHISTE
GAZ DE SCHISTE ET POLLUTION DE L'EAU
"It turns out, yes, that's not a city. And those lights weren't there six years ago. What we have here is an immense and startlingly new oil and gas field — nighttime evidence of an oil boom created by a technology called fracking." |
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