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Pétrole & Gaz de schiste
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Conférence Marc Durand, doct-ing. en géologie appliquée:
Marc Durand, en conférence à l'événement de dépôt de la pétition pour Anticosti le 4 juin 2013
Huitième conférence du Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste Marc Durand, Doct-ing. en géologie appliquée, Professeur retraité, Sciences de la Terre et de l'atmosphère, UQAM Conférence organisée en collaboration avec le Centre de recherche en éducation et formation relatives à l'environnement et à l'écocitoyenneté, la Faculté des sciences de l'éducation et l'Institut des sciences de l'environnement de l'Université du Québec à Montréal ___________________________ NOTRE SYNTHÈSE DE LA CONFÉRENCE 1- Deux failles géologiques sur Anticosti ... fracking + failles géologiques = augmentation de l'activité sismique et tremblement de terre ? 2- 12,000 à 18,000 forages seraient requis pour extraire le pétrole sur Anticosti = contamination de l'eau et des sols, fuites de méthane et pollution de l'air, fracturation irréversible des sols et problèmes associés. 3- 12 à 15 millions de $$$ à débourser par puits x 15,000 puits = 225 milliards (dépenses pour exploiter) si on est optimistes 12 millions/puits x 12,000 puits = 144 milliards (en dépenses pour bâtir les puits) 4- 2 à 3% de la quantité exploitable = 1 milliard de barils x 100.$/baril = 100 milliards (revenus de l'exploitation) 5- IMPACTS ÉCOLOGIQUES - non comptabilisés 6- GAZ - Le pétrole et le gaz sont présents ensemble dans la roche-mère. Il y aura donc production de gaz associé sur Anticosti (gaz de schiste) = Importante pollution de GES (gaz à effets de serres) à cause des gaz brûlés à la TORCHÈRE. Sur Anticosti le gaz serait produit à la torchère innévitablement. 7- De plus, les TORCHÈRES vont produire sur Anticosti une LUMINOSITÉ si importante qu'on pourra chasser le chevreuil la nuit. La luminosité sera comparable à une très grande ville comme NY. Fini le parc qui protège des espèces menacées, comme la Pygargue et l'Aigle Royal, qui s'abritent là et adieu l'image verte du Québec. 8- L'exploitation du pétrole de roche-mère sera pire sur les conséquences sur la géologie à long terme. Le pétrole et le gaz vont continuer de migrer et il sera impossible de modifier ça. Au bout de 30 ans les puits seront épuisés pour les pétrolières et nous (les Québécois) devrons nous occuper des fuites des puits abondonnés. Des générations de québécois devront payer ces frais après le départ des compagnies. 9- L'eau de fracturation (radioactive) devrait être envoyée en dehors de l'île pour être traitée (à Huntingdon ? ... rires coincés... et les boues épendues dans les champs des agriculteurs peut-être ? ... rires jaunes). Les besoins industriels en eau pour cette exploitation serait à environ de 1 à 2% de la quantité de l'eau disponible sur l'Île. NPGQ: S'il y a de la sécheresse importante sur l'Île comme ce fût le cas l'été dernier ce sera un problème d'après nous mais d'après Marc Durand l'eau du golfe pourrait être utilisée car elle n'est pas complètement salée à cet endroit là. ???? - c'est à vérifier 10- À moyen et long terme, comme il y aura migration des hydrocarbures par les fractures créées par l'exploitation ou par les fractures naturelles ( (le sol d'Anticosti est très fracturé naturellement) cela contaminera d'abord les sols et éventuellement les cours d'eau qui se jètent dans le golfe et le golfe St-Laurent lui-même. Prélèvement et Protection des Eaux: la norme 400 m
Analyse de l'origine et de l'application de la norme de 400 m sous la base des aquifères comme condition pour un permis de fracturation. Comparaison avec ce qui se fait ailleurs dans les exploitations d'hydrocarbures de roche-mère (pétrole et gaz de schiste). TORCHAGE - BRÛLAGE À LA TORCHÈRE
M.Durand, ing-géologue nous expliquait dans sa conférence que du gaz (méthane) serait produit dans l'exploitation du pétrole de schiste. Le gaz devra être brûlé à la torchère comme dans le documentaire ci-dessous (au tout début du vidéo).
Cette technique, le torchage (brûlage à la torchère), crée une très grande source de pollution atmosphérique. De plus cela contribue de façon notoire au réchauffement climatique du globe mais aussi augmente la température locale, l'air devient étouffant. Sur place les plantes sont déshydratées, les sols asséchés et cela fait augmenter les risques de feu de forêts. - Le Méthane (CH4), les BTEX : Mémoire de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées : Les risques et enjeux de la « Séquestration de CO2 » Le méthane est un hydrocarbure gazeux combustible, c’est notre gaz naturel. C’est aussi un gaz à effet de serre 23 fois plus puissant que le CO2 pour le réchauffement climatique. Ce méthane est donc le gaz recherché par les pétroliers. Mais il est aussi parfois gênant pour eux, en effet, dans les champs de production de pétrole, le méthane, systématiquement présent, mais souvent en quantité insuffisante pour être rentable, doit être éliminé. Les pétroliers le brulent donc sur place dans des torchères. D’après les estimations du GGFR de la Banque mondiale (Global Gas Flaring Reduction), 150 milliards de m³ de gaz naturel sont brûlés à la torche ou rejetés dans l’atmosphère chaque année. Ce chiffre équivaut à 25% de la consommation annuelle de gaz des États-Unis ou à 30% de celle de l’Union européenne. L’on estime que le torchage du gaz à l’échelle mondiale rejette dans l’atmosphère à peu près 390 millions de tonnes de CO2 par an soit 1% des émissions mondiales totales. Mais le méthane est aussi un hydrocarbure et même si en lui même il est peu toxique, il est accompagné dans les gisements d’autres matières qui elles le sont (maxi 60% de méthane, reste autres matières). Les proportions changent en fonction de la géologie, de la profondeur de la nature du gisement, mais les matières accompagnant le méthane sont : Dioxyde de carbone, hydrogène, hélium, argon, krypton, néon, xénon, radon, ammoniac, mercure, arsenic, sélénium, uranium. Mais ce gaz est aussi accompagné de composés organiques volatils dont principalement les BTEX (Benzène, Toluène, Ethylbenzène et Xylènes, le benzène est un solvant inflammable et toxique (même à très faibles doses). Il a été classé cancérogène par l'Union Européenne). Il est de plus très soluble dans l’eau ce qui pose actuellement de gros problèmes aux pétroliers lors du stockage souterrain du gaz dans les aquifères... Et oui, il y a en France 13 sites de stockage de gaz dans des aquifères ! A noter que plus le gisement ou le gaz est prélevé est profond, plus il contient du BTEX. On peut donc à nouveau réaliser que l’exploitation pétrolière et gazière, conventionnelle ou non, produit des matières volatiles et solubles dans l’eau, qui sont éminemment dangereuses, et que l’augmentation de la production sur notre territoire ou ailleurs, augmente la production de ces substances toxiques, nocives, cancérigènes, radioactives, mutagène, perturbatrice endocriniennes, gaz à effet de serre, etc . ! _____ ÉES ANTICOSTI - (la Truite Masquée) Le gouvernement Charest a doté en 2011 le comité d'Évaluation Environnementale Stratégique (ÉES) d'un budget de $7 000 000 (payé par nous tous donc) pour étudier la question du GAZ DE SCHISTE. L'autre question tout aussi importante est le PÉTROLE DE SCHISTE. Le gouvernement actuel semble vouloir aller tout droit vers cette ressource; nous lui offrons donc ici une ÉES tout à fait complète et qui ne coûtera pas un sous aux contribuables. La voici en vidéo de trois minutes:
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